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  • Qui a recours à la dépigmentation volontaire ?

  • Des adeptes de la dépigmentation, victimes de la publicité et de la société ?

Dans cette vidéo, une jeune indienne à peau mate, ne trouvant pas de travail décide de se dépigmenter. Une fois que sa peau est blanchie, tout lui sourit ; elle est acceptée pour le travail de ses rêves, elle a accès à des endroits luxueux, ses parents sont fiers d'elle, tout le monde ne cesse de l'admirer...

En visionnant ce type de publicité, de nombreuses jeunes filles s'identifient à cette femme, et suivent son exemple, en pensant aussi trouver le bonheur. 

 

  • Depuis quand et pourquoi se dépigmente-t-on ?

 

 

 

La volonté de s'éclaircir la peau est un phénomène ancien. Néanmoins,  il s'agissait autrefois de pratiques rituelles, telles que le maquillage. Ces méthodes étaient donc à durée, efficacité et conséquences limitées.

Cependant, ce phénomène de blanchiment cutané ne cesse de prendre de l’ampleur depuis quelques dizaines d’années. En effet, la découverte du pouvoir dépigmentant de l’hydroquinone en 1960 aux Etats-Unis, puis des autres substances, a véritablement  « révolutionné Â» ce phénomène. Ainsi, de plus en plus de personnes à peau mate ont recours à ces produits. Plusieurs facteurs motivent ces personnes : esthétisme, séduction, espoir de réussite et d’ascension sociale mais c'est également la conséquence d'un complexe post-colonial (après avoir vécus plusieurs décennies comme esclaves, les « noirs » se sentent encore aujourd’hui inférieurs aux « blancs »).

Il est néanmoins difficile de chiffrer le nombre de personnes se dépigmentant la peau. En effet, cela s'explique par le fait que ce phénomène soit peu connu et n'intéresse peu la sciences. Ainsi, les articles, sondages et études à ce sujet sont rares et très peu précis. Ce manque de précision vient du fait que peu de personnes osent avouer avoir recours à des substances dépigmentantes, de peur du jugement et par honte. Ainsi nous n'avons pu trouver des données mondiales, mais uniquement des chiffres concernant une zone géographique réduite, tirés d'études datant de plus de 10 ou 20 ans :

  • Une étude menée au Mali en 1991, a montré qu'environ 25% de population féminine de Bamako se dépigmentait (résultats possiblement sous-estimés).

  • Une étude plus récente, réalisée en 1999 dans des quartiers populaires de Dakar, au Sénégal, a révélé que près de 67% de la population féminine avait recours à des substances dépigmentantes.

Malgré le peu de données, nous pouvons tout de même évaluer l'importance grandissante de ce phénomène.

Enfin, les données concernant l'Europe sont quasi-inexistantes. Néanmoins, les dermatologues parisiens estiment que plus de 2 femmes à peau mate sur 3 se dépigmentent.

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